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Podcast #5 Les enfants trop « sages »

Déjà le podcast suivant.
Ca a été compliqué de me trouver un moment rien qu’à moi, mais j’aime ça, pouvoir te parler de choses qui me tiennent à coeur.

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Ici, j’aborde le sujet des enfants trop « sages », trop dociles, ou trop « faciles ». Attention à cette façade.

Sur Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=CpA-mGHfBjo&feature=youtu.be
Sur Soundcloud: https://soundcloud.com/user-964512622-53691679/les-enfants-trop-sages

 

Podcast #2 « Pourquoi cette chaîne »

En ligne depuis aujourd’hui, mon deuxième enregistrement est disponible sur la chaîne Parents en Or:

Youtube: https://www.youtube.com/watch?v=_ZxUYOxAdks
Soundcloud: https://soundcloud.com/user-964512622-53691679/pourquoi-cette-chaine

Un podcast assez court pour t’exposer la raison principale (il y en a bien d’autres mais elles sont moins importantes pour toi) de la création de cette chaîne, qui me tient très à coeur.

A très vite là bas.

La parentalité authentique, consciente et bienfaisante

La parentalité que l’on dit « bienveillante » est notre dada depuis maintenant plusieurs années, 5 ans précisément. Pourtant, on crie encore, on dit n’importe quoi parfois, on réagit de façon pourrie, on est pas fiers parfois. C’est pas de la tarte.

Bienfaisante

Il y a ce terme qui dérange parfois, « bienveillante« . Certaines mamans sont gênées, d’autres sont totalement révoltées. Je peux comprendre, même si ce n’est qu’un mot, mais les mots sont importants.

La bienveillance c’est vouloir du bien à autrui. Quelle maman ne rentre pas dans cette définition? Y en a pas beaucoup. L’intention est toujours pleine d’amour (si on exclue les parents vraiment maltraitants et totalement désaxés).

« C’est pour ton bien » « C’est pour que tu apprennes, c’est mieux pour toi » « Je veux que tu sois quelqu’un de bien ».

Cette intention bienveillante est donc tout à fait présente dans l’éducation traditionnelle, malgré les gifles ou les punitions qui peuvent être données. On peut tout à fait frapper son enfant, lui hurler dessus, l’humilier ou le rabaisser, en ayant pourtant un amour incroyable pour lui et faire tout cela pour son bien.

Je crois donc que les mots sont importants. Ce que l’on nomme « éducation bienveillante », je le nommerais pour ma part « éducation bienfaisante« . La différence est énorme. L’éducation classique se veut pleine d’intentions de faire du bien mais est nocive pour l’enfant, alors que l’éducation bienfaisante apporte clairement du bien à l’enfant. C’est cette dernière définition qui conviendrait le mieux!

Parce que oui, l’éducation traditionnelle est perçue par les parents qui la pratiquent comme bienveillante puisqu’ils veulent du bien à leur enfant, c’est évident! Mais concrètement, la science nous dit maintenant des faits géniaux à connaitre. La VEO de l’éducation traditionnelle est nocive pour l’enfant et son cerveau.
L’éducation « bienveillante » engendre de très bon effets sur l’enfant et son cerveau, elle est donc bienfaisante.

Education classique: intentions bienveillantes: effets nocifs
Education bienveillante: intentions bienveillantes: effets bienfaisants

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Authentique

La parentalité, en plus d’être bienfaisante, doit être avant tout « authentique« . Le plus important selon moi c’est d’être « vrai » avec son môme, et pour ça il faut renoncer à chercher à lui être supérieur. On est pareils, des êtres sensibles, et se livrer à son enfant dans notre entièreté c’est lui montrer à quel point on l’aime et on lui fait confiance.

La mise en place d’une nouvelle façon d’éduquer son enfant peut nous faire passer par une phase où on a l’impression de jouer un jeu d’acteur, on change notre façon de parler qui était pourtant automatique et fluide, et là, il faut se conditionner, réfléchir et ensuite utiliser les bons mots. J’avoue qu’au début, j’avais l’impression de ne pas être authentique, puisque lorsque j’avais l’envie incontrôlée de dire à mon fils « tu me saoules, lâche moi les pompes, j’en ai plein le c*l!!! » ou « mais ferme la, j’veux plus t’entendre, allez c’est bon, arrête, c’est pas possible de chialer pour ça », et bien non, il fallait me retenir, réfléchir et formuler autrement. Au delà de ces moments d’apprentissage, il y avait tout de même de l’authenticité dans mes propos, parce qu’au fond de moi le message que je voulais passer était vrai. Dans le fameux livre de Faber et Mazlish « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent », il y avait des passages qui illustraient très bien tout ça.

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Etre authentique c’est tout dire à son enfant, de façon simple bien sûr, et dans sa totale vérité. « Je suis triste oui, parce que… Je suis inquiète oui, parce que… J’ai peur de pleins de choses bien sûr, par exemple… Je m’excuse mon fils, j’ai eu tord ». Etc.
Toutes ces marques que beaucoup qualifient de « faiblesses » qu’il ne faudrait pas montrer à son enfant au risque qu’il nous perçoive comme faible, ou manipulable, etc, sont pourtant autant de preuves d’une grande force, entière et authentique, preuve que l’enfant est considéré et aimé comme un être entier et égal. On a le droit d’avoir tord, de changer d’avis, d’être triste devant son enfant, ou en colère, inquiet ou d’avoir peur et de le montrer. Il est bon également d’expliquer à l’enfant ce que nous entreprendrons justement face à d’éventuelles peurs, problèmes ou inquiétudes, pour donner ainsi une image de battant à son enfant, et lui montrer que l’on peut toujours trouver une solution et s’améliorer. « Je suis inquiet pour le début de mon nouveau travail, mais je sais que cela me fera du bien » « Je suis vraiment très triste d’avoir perdu mon père, et pour aller mieux je vais rencontrer une personne qui va m’aider à accepter ce deuil ». Je suis convaincue que cela ne peut être que bénéfique pour la relation entre le parent et l’enfant. Pas de secret entre nous, on se dit tout.

Consciente

C’est la partie initiale, celle qui, sans doute permet d’engendrer une parentalité bienfaisante et authentique.
Faire en connaissance de causes. Apprendre du passé et remettre en questions l’éducation que l’on a reçu pour ne pas laisser notre inconscient tout contrôler. Parce que c’est ce qui se passe lorsque l’on continue tout droit, sur le même chemin que nos parents, grands parents, ou même notre entourage. On ne réfléchit pas, on ne remet pas en cause, et les automatismes, installés depuis l’enfance gèrent donc seuls notre façon d’éduquer.
C’est de là que tout changera. Prendre conscience pour remettre en cause ce que l’on considérait comme « bon« .
Parce que les phrases et actes automatiques irrationnelles ça va bien un moment, mais il est bon de réfléchir à leur bon sens.

Je reviens également sur le mot « éducation » qui sous entend une certaine hiérarchisation, le parent éduque l’enfant, le parent est celui qui dit ce qu’il faut faire ou ne pas faire et donc ce terme me gène (il est si répandu que je l’utilise encore beaucoup moi même!), je préfère « parentalité » qui se focalise plus sur la position du parent sans pour autant apporter ce côté péjoratif du terme précédent. Car, pour être plus claire, je suis pour un parent accompagnant plutôt qu’un parent dirigeant.

 

D’abord, pose toi et repense à ton enfance. « l’enfant que j’étais, il avait besoin de quoi? » Prends conscience, « pourquoi est ce que j’agis comme ça? » « est ce que c’est ce que je veux vraiment? » « qu’est ce qui est important pour mes enfants? »
Lâche prise et montre toi authentique, dans ton entièreté avec ton enfant.
Et tout ça, deviendra bienfaisant pour toi et tes enfants.
Sois l’adulte que tu aurais aimé avoir près de toi lorsque tu étais petit.

Je suis pour une parentalité consciente, authentique et bienfaisante.